Un voyage extraordinaire à travers l'Éthiopie et l'Érythrée pour découvrir les origines ancestrales de la famille Diaby
Un récit authentique de la quête des origines de notre famille
Éthiopie vers Érythrée
Découvrir nos origines
Village mythique
Je suis allé en Éthiopie, de l'Éthiopie j'ai pris une voiture pour le village de Najachi, j'ai vu de grandes villes en route comme la ville natale du président Meles Zenawi où nous sommes restés pendant un bout de temps, fait des provisions et c'était vers 16 heures.
Ensuite nous avons roulé jusqu'à 23 heures. Nous sommes allés jusqu'à la fin de la route bitumée pour accéder à une voie poussiéreuse, passer entre la montagne jusqu'à la tombée du soleil. C'était pendant la saison pluvieuse et toute la route était boueuse.
Nous ne pouvions plus rouler donc il fallait aller tout doucement, nous avons aperçu en route beaucoup d'animaux sauvages et enfin nous sommes arrivés dans un hôtel situé dans un petit village où nous avons passé la nuit.
Au petit matin, nous reprîmes la route pour la frontière de l'Érythrée. Après les formalités de la frontière nous continuâmes la route jusqu'à l'approche d'un village que j'apercevais à distance.
Plus on se rapprochait je me demandais est-ce réellement le village de Najachi, là où le Prophète (PSL) envoya ses compagnons quand ils étaient persécutés ? J'étais très stupéfait et même très ému de me voir approchant cette mythique ville.
Il était impossible de rouler plus vite vu l'état de la route. Enfin rentré dans ce village, je l'appelai Najachi. J'étais accompagné d'un guide éthiopien du nom Abdoul Latif Seraj Al Dine.
Le but de ce voyage était de connaître l'histoire et de la faire connaître au monde entier, de quelle histoire il s'agit, l'histoire des DIABY. Quelle est l'origine des Diaby et comment se sont-ils retrouvés éparpillés un peu partout en Afrique de l'Ouest ?
Arrivé au village, je me rends chez le représentant de notre tribu pour des salutations, me présenter et lui donner le but de mon voyage. Quand je lui ai dit que je suis Diaby de l'Afrique de l'Ouest, tellement la joie fut immense, c'était comme ils avaient perdu un des leurs qui après des années est enfin de retour, l'accueil était très grandiose.
Après les salutations d'usage, ils me demandèrent le but de mon voyage. Je leur expliquai que mon voyage n'avait autre but que de connaître l'histoire de ma tribu les Diaby.
La première chose qui va me marquer est l'observation des coutumes, je me rends compte tout de suite que les coutumes dans tous les gestes et faits sont identiques à ceux des Diaby de Samatiguila (Côte-d'Ivoire), les Diaby de Touba (Sénégal), les Diaby de Gambie, les Diaby de Djah (Guinée), et les Diaby du Mali.
J'ai donc demandé au chef de la tribu la permission pour rendre visite à nos grands-parents dans leur dernière demeure (cimetière), j'avais ma caméra et j'ai mis tout en image, je vais vous faire voir cela très prochainement.
Une fois au cimetière, après les salutations aux défunts, on m'a montré la tombe du roi Najachi à droite et quatorze de ses compagnons à gauche. Tous les tombeaux portaient des noms.
Ce qui va me surprendre je lis sur une tombe Abdourhamane Diabaté, je me renseigne et on me dit que les Diabaté sont plus nombreux que les Diaby, et puisque ce n'était pas le but de ma visite, je ne suis pas allé plus loin.
De là nous sommes allés sur les tombeaux de notre ancêtre qui se nommait Ali Diaby. De là nous avons prié sur le tombeau et là, les tombes étaient entourées et ornées de rideaux qui présentaient très beau pour les visiteurs.
Après la visite du cimetière nous sommes rentrés au village et nous nous sommes installés dans une véranda, je lui posai des questions sur l'historique des Diaby, pour qu'il me dise tout ce qu'il sait sur les Diaby. Il m'a donné l'histoire succinctement et de manière brève.
Selon lui tout a commencé la 5ème année après la révélation de l'Islam au Prophète (PSL), l'année 614 de l'ère chrétienne. Quand le Prophète (PSL) vit que ses compagnons étaient persécutés à la Mecque et qu'il n'avait pas les moyens de les protéger, il les conseilla d'aller en Abyssinie là-bas il y a un roi bon et très religieux qui pourra s'occuper de vous.
Quand les Mecquois apprirent que le Prophète (PSL) avait envoyé certains de ses disciples en Abyssinie, à leur tour envoyèrent les Koraichi en Abyssinie accompagnés de présents pour corrompre le roi de leur livrer les compagnons du prophète (PSL) en exil.
Cette délégation avait pour but de les ramener ces personnes à tout prix, ces Koraichi dirent au roi que ceux-ci sont des démons, des imposteurs qui ne savent rien, et qui refusent d'adorer les Dieux de leurs ancêtres. Ils ont créé leur religion, et même toi Najachi, ils ne te suivront pas dans ta religion, donc donne leur moi pour que je retourne avec eux en Arabie.
Le roi demanda aux musulmans de quelle religion sont-ils refuseront la religion chrétienne comme moi et aussi la religion de leurs grands-parents. Jafar bin Abdoul Moutalib prit la parole, et dit « Oh vénéré roi nous adorions des fétiches, nous mangions de la viande non saine et les plus forts briment les plus faibles, jusqu'à ce qu'Allah a envoyé un Prophète choisi parmi nous pour nous enseigner tout ce qui est bien sur cette Terre. »
Le roi demanda à Jafar de lui dire plus les enseignements de votre Prophète. Jafar répondit oui et lut la sourate Mariam du Saint Coran. Une fois terminé le roi se mit à pleurer à chaudes larmes accompagné de ses prêtres.
« C'est cette lumière que MOÏSE et JÉSUS envoyèrent à leur peuple respectif. » Il dit qu'il ne livrera jamais des croyants aux Koraichi.
La deuxième vague des immigrés qui se rendirent en Abyssinie était au nombre de 52 personnes parmi lesquelles figuraient le grand-père des Diaby Imam Ali Diaby.
Initialement le Prophète avait envoyé 10 de ses compagnons au Yémen, parmi lesquels figuraient Imam Ali Diaby et avaient pour mission de prêcher la religion du Prophète (PSL). Une fois au Yémen, ils seront rejoints par 42 autres personnes, ils seront au nombre de 52 qui partiront du Yémen pour l'Abyssinie.
« Je vous assure mes frères que les Diaby sont très proches du Prophète (PSL) que d'autres groupes communautaires. » Une fois en Abyssinie, ils trouvèrent sur place le frère du Prophète Jafar fils de Abou Talib et les compagnons du Prophète qui les avaient précédés. Ils resteront ensemble pendant longtemps en Abyssinie.
À un moment donné, le Prophète fit appel à Jafar et aux autres compagnons qui étaient en Abyssinie pour venir livrer la bataille de Khaibar. Mais pourquoi Imam Ali Diaby n'est-il pas revenu avec Jafar à la Mecque une fois que la Mecque était sous le contrôle du Prophète et de ses compagnons ?
Saïd Diaby, le chef actuel de la tribu des Diaby en Érythrée, me répond qu'Imam Ali Diaby s'était marié avec une Éthiopienne et avait trois enfants. Pour cela Jafar lui confia la mosquée pour qu'il soit l'Imam et pour qu'il assure et veille sur les acquis de la communauté.
Imam Ali Diaby a épousé trois femmes : Mariam, Asma et Halâa. Il a eu au total 20 enfants, dont 15 garçons et 5 filles. Il aurait vécu environ 85 ans selon les témoignages recueillis.
Après la mort de Najachi (le Prophète était encore en vie), la vie est devenue difficile pour les Musulmans en Abyssinie avec des guerres tribales et religieuses entre Musulmans, Chrétiens et Juifs. La vie est devenue un enfer pour les Musulmans.
L'Imam Ali Diaby fit « Istikhara » la nuit et le matin, il rassembla ses enfants et leur expliqua ce qu'il avait vu la nuit. Il leur dit en ces termes : « J'ai vu une terre promise pour mes descendants en Afrique de l'Ouest mais je ne sais pas précisément où, mais cette terre se trouve vers le couchant (du soleil) au bord d'un fleuve où se trouveraient deux roches semblables au bord du fleuve, à cet endroit précis mes descendants trouveront la paix et auront une vie heureuse. »
L'Imam envoya Mohamed et Yahya à la recherche de ce lieu. Ils ne reviendront pas jusqu'à ce que le Vieux Homme décède, ensuite quatre autres fils iront à la recherche des premiers, mais en vain, et au moment de leur mort ils disaient à leur descendant de tout faire pour retrouver la terre promise.
Cela continua jusqu'à l'empire du Ghana, l'un des plus grands empires de l'Afrique, où l'un des fils était un célèbre Imam au sein de cet empire, Idriss Diaby (on pourra le vérifier dans un livre intitulé « L'Empire du Ghana »).
C'est pour montrer que les Diaby existaient bien avant l'empire du Manding, les Diaby ne sont pas Maraka, ni Djakanke, ni Sounigué. Nos arrière-grands-pères étaient des savants, et ils ont beaucoup écrit, notre histoire est propre.
Diaby Moustapha, l'un des descendants d'Imam Said en partant en Afrique de l'ouest, arriva à la frontière entre l'Égypte et le Soudan précisément à Assouan. Précisons qu'à cette époque les gens pour des problèmes de sécurité voyageaient en groupe et le trajet durait souvent des années, et même faisaient des escales pendant quelques temps et continuaient ensuite.
Pendant ces escales ils pouvaient avoir des enfants. Après des années le fils de Moustapha Idriss Diaby continua le chemin sur le fleuve, le Nil jusqu'au fleuve Niger et arriva à l'empire du Ghana au 7ème siècle où il trouva un peuple animiste.
Idriss apporta à ce peuple le Coran et les Hadith et ce fut le 1er prêcheur dans cet empire. Il fut le premier imam de l'empire du Ghana.
À l'arrivée de l'empire du Mande, l'un des fils de Diaby Idriss, Diaby Souleyman fut un très grand marabout dans l'empire Mandé qui a instauré l'administration dans le royaume du Mande. Il a marié une fille dans la grande famille Soninké elle s'appelait Zafi elle eut son premier fils du nom...
Ce voyage extraordinaire nous révèle les liens profonds qui unissent la famille Diaby à travers les continents, de l'Afrique de l'Est à l'Afrique de l'Ouest, dans une quête millénaire de préservation de notre héritage.